vendredi 19 novembre 2010

Spéciale dédicace.

Réveil cocasse, énervée et bien amoureuse. J'me rappelle Guillaume qui affirme, avec fermeté, assis sur un divan brun beige en coin qu'il s'est effectivement fait faire un toucher rectal la veille. Sa prostate.. faut en prendre soin aussi de sa prostate!

Ce matin au métro Jean Talon, il n'y avait pas le classique joueur d'harmonica ou un ancien barbu de la chorale de l'accueil Bonneau, non il y avait un Monsieur et une Madame qui avaient avec eux deux bons gros amplis qui crachaient un genre de rock latin dansant, sur lequel ils dansaient fougueusement, vision complètement absurde qui m'a donné le fou rire total.

J'arrive au travail et mon ami gai shampouineur (et jeune recru aspirant à gagner un concours de coiffure - concours qui le stress beaucoup trop à mon avis..) arrive en retard parce que son p'tit criss de chien (du genre « botte moi.. envoye botte moi dont là ») a avalé le contenu du baggies de pot de sa soeur. Et donc sa mère de l'appeler à 4 heures du mat pour aller à l'urgence des chiens, marmottes, ratons et autres rongeurs susceptibles d'ingurgiter des substances psychotropes au milieu de la nuit, pour aller faire soigner son chien.

Et puis j'me suis total enfargée dans le banc du mon boss en voulant aller répondre à un client et j'ai pas pu m'empêcher de rire, juste parce que Guillaume a eu un touché rectal, parce que y'avait deux clins de plus que 60 ans qui dansaient ce matin à 8 heures 45 dans le métro et parce que les p'tits chiens drogués c'est drôle! 

Et puis Christophe part pour le Cameroun ce soir et que j'lui ai donné une bouteille d'échinacée Adrien Gagnon pour qu'il se rappelle du Québec...Ah!

lundi 8 novembre 2010

Photos facebook

J'ai vu un chalet en bois rond, pareil que celui de Baie St-Paul dans une tempête de neige, avec les arbres qui tombent sous le poids de la si jolie substance blanche j'apprécie tant haïr.

Ça m'a fait pensé aux igloos labyrinthes. À la goutte au nez, au zipper du suit de neige une pièce fluo qui me grattait le menton. À la honte associée au même suit fluo l'année d'après quand il était plus à la mode. J'aurais aimé grandir plus vite pour pouvoir changer de suit chaque année. Et le skidoo en neige de ça fait longtemps, quand je savais même pas encore que mon père ça allait être mon père. Les forts dans la cour, les bancs de neige trois fois ma taille. Mes yeux écarquillés de voir une sculpture géante de chat dans la cour d'en avant. Aller patiner au parc et les deux petites françaises qui me faisaient chier avec leur cours de patinage artistique. Faire des anges, rentrer les joues rouges, essoufflée et heureuse d'avoir aidé à pelleter les chemins du chat.

Et pas vouloir mettre de tuque parce que c'est dont pas cool. Tout le monde sait très bien que la température corporelle d'une adolescente est nettement supérieure à la moyenne, en hiver. Sortir fumer une clope achetée à l'unité, même s'il fait beaucoup trop froid. Aller glisser sur des boîtes de carton, dans la cour de Le Phare, consciente que c'est dangereux et que je risque de faire exploser l'appareil de métal qui fait de moi un être totalement asexué. Et l'eau dans cave des pantalons de Maude.

Puis Montréal l'hiver, blanc et brun. Mes apparts mal chauffés, l'agréable odeur de bacon dans ma grande chambre-fumoir bleue. Avoir à apprendre par coeur les principes de droit coutumier de mon cours de droit international public. Avoir chaud dans le métro et être préoccupée par mes cernes de sueur. Le retour choc des montagnes dominicaines, et le spectacle de Sexy Boy. Puis mon cours de Feminism race and racism, et mes nouvelles amitiés de l'Institut Simone de Beauvoir.

Et d'un coup, plus rien de tout ça. Du moins pour quelques années.