jeudi 23 août 2012

Ma race

J'suis comme constamment à fleur de peau. Peut-être que les décisions que j'prends ces jours-ci me mélangent les émotions, peut être que la grève qui s’effrite, ça m'émeut.

Mais on dirait que c'est plus complexe que ça, j'veux dire c'est pas la première fois que j'change d'idée, que j'me revire de bord, que j'doute ou ben que le mouvement étudiant se fait fourrer.

Non.

Moi j'pense que la trame de fond qui m'affecte c'est ce que j'entends chaque jour. C'est être carrément flabergastée par la laideur du visage du Québec que le contexte électoral laisse entrevoir.

Sérieux.

En plus d'être écoeurée d'me faire dire à tous les putain de jours qu'il faut ABSOLUMENT que j'aille voter parce que c'est clairement LA façon de faire de la politique. Sans compter les histoires de vote stratégique, pis de qui faut éviter le pire, pis etc. etc.

Ben en plus d'être fucking paternaliste (si je vote pas c'est pas parce que j'suis niaiseuse ou trop petite pour comprendre, c'est parce que je crois pas en la démocratie représentative, a'ight?) ce genre de call là semble oublier que c'pas parce que c'est le PQ, le PLQ ou ben la CAQ (ça ça s'rait ben le boutte d'la marde calice!) qui rentre que ça va mieux aller.

Que soudainement, on va pouvoir se payer le dentiste ou ben l’optométriste sans travailler beaucoup trop d'heures par semaine ou ben pour une compagnie de marde. Ou ben que d'une shot là on va pas avoir à s'endetter pour étudier l'art, la programmation web, la musique ou ben la céramique.

Ou ben que mon proprio va arrêter d'être un ostie de misogyne mafieux, ou que ben du monde veuille que Hochelag' devienne HOMA pis que les condos Samcon poussent comme des champignons vénéneux.

Pis que les médias vont arrêter de dire complètement n'importe quoi n'importe comment pis que Richard Martineau va plus être considéré comme un expert!

En plus gang honnêtement vous sentez-vous sincèrement représentés par un ou ben une de c'te monde là?

Heille, y'a eu combien de call raciste pis machiste depuis le début. Entre l'impossibilite d'un chicoutimien de prononcer un nom de famille qui est pas Tremblay (c'pas normal que tout le monde aille le même nom de famille, ça fait pas des bébés forts!) pis l'importation de chômage, pis l'incompétence des femmes,  j'sais plus trop où donner de la tête.

On dirait que j'aimerais ça être capable d’être cynique, mais j'ai juste envie de brailler ma race.

Pis non, j'irai pas voter criss.

samedi 21 janvier 2012

Soy Tata

A mi me vendieron ya. Saben. Hace algunas semanas ya.

En esta maldita plaza de San Telmo. No bastaba que este allí, fija, me tenían que vender.

Pero ya esta.

Que le vamos hacer.

Que mas podía esperar de mi existencia de negra. Bah.. negra. Ni siquiera negra. Marrón, porque ya saben que a los blancos les gusta definir quien es o no es negro. Siempre fue así.

Se lo pueden creer, me vendieron. Y además el que me vendió es un hermano, sangre de mis sangres. Otro Negro. Compañero. Y barato me dijo, estaba borracho parece y me vendió. A unos belgas, menos mal no soy de Congo, seria la insulta final.

Así que ahora no sé donde estoy parada. Me imagino que fija en una esquina.

Y eso que a mi me encanta viajar.

Como soy el resultado de esos seres desarraigados que se amaron. Sin condón. Pues si. Esos seres opuestos. Una con ojos verdes y risas contagiosas y el otro con la mirada firme y miles de historias.

Y acá estoy después de tantas vueltas. Entre unos ojos verdes, la arena roja de Ouagadougou, las lomas de Ocoa y los fríos de Ushuaia.

Sip. Otro negro me vendió. Anda saber a que precio

Soy Tata y ya estoy vendida.