vendredi 16 juillet 2010

Quétaineries thérapeutiques

C'est clair qu'écouter des séries pour adolescents quétaines à mort aide pas à avoir une vision réaliste de l'amour. Mais quand même.

Écouter du Jorge Drexler non plus, ni du Joni Mitchell, ni du Brel.

De la même façon aller patiner à Buenos Aires est un non sens total.

Comme attendre après un bruit particulier, d'un chat face à un écran, une clope au bec.

Ah mais c'est tellement doux quand quelqu'un te dit des belles choses, quand quelqu'un t'appelle Mami, Lady, Chérie, Jolie. C'est tellement bon s'embrasser dans les fleurs, et faire de la bicyclette, et que les couleurs soient toutes plus brillantes, plus intenses, quand la danse est partagée.

C'est tellement envoutant s'écrire de belles phrases, que ça sorte tout seul.

Avoir envie de bien manger, de découvrir une belle bande dessinée. Quand le vin est doux, dans la bouche, la gorge. Quand être est enivrant. Quand l'envie de faire un cadeau est trop forte, quand dormir équivaut à rêver.

Et quand le voyage est le début d'une nouvelle aventure. Et que les bruits de la ville veulent dire la proximité. Quand l'autre comprend le sourire du vendeur d'épice de l'avenue.

Et quand un lit simple est juste un prétexte pour se coller. Et puis s'excuser d'avoir un soudain mouvement de corps qui te pousse à serrer l'autre dans tes bras.

Quand les discussions s'enflamment et s'inspirent. Quand appeler le taxi pour aller à l'aéroport un peu mélangée parce qu'il est trop tôt, veut pas dire s'en aller loin pour longtemps.

Et puis arriver à la maison beaucoup trop énervée et d'un coup montrer son nouveau mouvement de breakdance dans la cuisine, le rater mais être bien quand même. Parce que ça importe peu.

Que ça fasse pas mal pour vrai quand tu tombes, puis que partager le nouveau concept appris le jour même soit source de bonheur, de rigolades, de doutes. Quand tes yeux explosent d'étincelles. C'est tellement bon et beau et rare quand ça arrive.

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