jeudi 20 janvier 2011

Pot-pourri

C'est ben rien qu'un mélange. D'avoir faim. De penser à la raison qui explique pourquoi tout le monde que je connais du Québec a les mêmes bas gris et blanc avec une ligne rouge, volés à leurs pères. De pourquoi je peux pas rester tranquillement en Argentine. Du pourquoi les bureaucrates m'emmerdent solidement, du rat que ces mêmes bureaucrates ont commenté pendant une demi-heure la dernière fois que je suis allé à Retiro pour renouveler mon visa de touriste. De laver les moules où je cuisine des tartes aux courgettes, bettes à cardes et aubergines. Du pain aux bananes qui a laissé perplexe pas mal tout le monde aujourd'hui. De mes anciens élèves de français qui ont dû passer à travers un processus ô combien plus complexe que celui auquel je fais face. De comment ça je peux faire des séminaires de doctorat et non de maitrise. D'une envie de m'en foutre totalement. De penser à me marier, de continuer à faire des cadeaux. Du rapport au corps, à la sexualité, à la possession, à l'humanité. De l'intimité, de mon certificat de naissance certifié légalisé et traduit. De la caisse de bois dans laquelle je transporte mes trucs. Du thermos et du maté qui m'accompagnent quotidiennement. De où je vais laisser mes pack sac quand je vais m'en aller. De Montréal l'été, de mes amis, des couples ouverts, des invasions facebook. De Dominique Poirier qui me fait chier. Des crayons de couleurs et des livres. Du fait que j'ai super bien dormi hier, que j'ai les ongles longs, que j'aime pas les chiens, qu'il fait soleil, que j'ai envie de faire une sieste. Du prix de l'huile d'olive et des tomates qui sont à fucking 12 pesos le kilo, du printemps, des garçons et des filles, du soleil et du bonheur.

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